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  • Photo du rédacteurSophie Perdrix

Nouvelles du bon sens - 03.2022 - l'écologie comme une chance?


Vous trouverez ci-dessous quelques réflexions printanières sur ma posture de "psychologue citoyenne", de professionnelle qui chemine vers une pratique cohérente, lucide et porteuse.

Je vous souhaite une bonne lecture et au plaisir de vos nouvelles,

Sophie

 

Voilà un peu plus d'un an que je me suis lancée dans l'entrepreneuriat écologique en ouvrant mon cabinet de conseil écopsychologique en orientation. Je l'ai nommé "le bon sens" car l'inaction générale face aux défis écologiques m'amène à penser que l'action individuelle, au sens fort, est nécessaire pour enfin sortir du déni de réalité.


Nous vivons dans un système qui dépend d'équilibres fragiles. L'exploitation et le gaspillage exponentiel des ressources de notre belle planète nous mène aux limites du système, à savoir au péril de l'humanité (voire le résumé du dernier rapport du GIEC ou encore plus résumé: les infographies de "Bon Pote"). Nous sommes invités à enfin changer de logique et à cheminer vers une société plus humaine et écologique.


Interpellée depuis longtemps par la dégradation de notre environnement et soucieuse d'agir de manière conséquente à mon niveau pour le préserver, j'ai choisi d'agir au coeur de ma profession. Animée par l'envie d'accompagner des personnes en questionnement professionnel vers des orientations plus durables, plus proches des réalités écologiques et sociales, j'avance vers l'intégration de la logique du bien commun dans mon travail. Comme moi, un nombre croissant de personnes, même si elles sont encore minoritaires, sont sensibles aux enjeux globaux, en perte de repères au sein d'une société liquide, complexe et paradoxale. Ces personnes sont souvent fatiguées, voire épuisées de la logique de l'organisation du travail rationnelle, pressée, hyperspécialisée et hypertechnologique. Elles ont besoin d'un vis-à-vis qui les aide de sortir du sentiment d'impuissance et à agir en conscience lucide.


L'écologie n'est pas une punition. Cela pourrait être un projet de société, pour une histoire qui finit bien et pour sortir du catastrophisme. Pour cheminer vers une civilisation plus humaine et écologique, il faudrait être capable de collectivement prendre acte du problème et de la manière d'y faire face. Accepter de changer vers des comportement moins gourmands en énergie certes, mais probablement aussi de réfléchir à notre perspective sur le sens de l'existence humaine. J'ai grandi dans un pays riche et dans une époque où mon identité se résumait au moins autant à la marque de mes habits qu'à mes qualités personnelles et humaines. D'ici que nous appréhendions l'écologie comme une chance de sortir d'une logique consumériste, matérialiste et destructrice, la voie collective est plus qu'incertaine.


Pourtant ce que j'expérimente à mon niveau, c'est que le chemin intérieur vers davantage de cohérence entre mes aspirations et mes actes est exigeant mais aussi passionnant et gratifiant. Voici une raison pour laquelle je pense que mon métier, la psychologie, doit changer et prendre acte de l'urgence écologique et sociale. Adapter la pratique et la vision de l'orientation dans l'existence face à un monde en situation de crise globale. Si nous ne le faisons pas, qui devrait commencer à agir?


 



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