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Alors voilà: je fais le pas de l'entrepreneuriat. Un coup de tête à l'heure de la mode start-up? La mode peut-être mais le coup de tête certainement pas. Cette voie professionnelle, j'y réfléchi concrètement depuis quelques mois, j'en rêve depuis un bon moment et je n'osais m'avouer qu'elle pouvait être une solution pour moi depuis... une bonne dizaine d'années!
2020 n'aura épargné personne. On parle surtout du pire. Quand on est privilégiée de la crise comme moi, je crois qu'on peut aussi en tirer du bon. Va savoir pourquoi, en mars 2020 survient comme une évidence : "bon sang, il est temps". Il n'y a plus une minute à perdre:
Pour arrêter de chercher un travail de rêve (aiguille) dans un marché du travail peu collaborant (botte de foin).
Pour prendre mon courage sous le bras et laisser mon rêve d'entrepreneuriat se dégourdir les ailes.
Pourquoi une entreprise en temps de crise?
Professionnellement, je dois avouer que j'ai pu avoir le sentiment de ramer en haute mer de cailloux pendant quelque années. En particulier le chômage (long) et la difficulté à combiner mon offre, plutôt fournie, avec la demande, très sélective, du marché du travail (ou est-ce l'inverse peut-être?). Au final, j'ai la chance d'avoir comme défaut d'être surqualifiée et décide de la saisir en mettant mes connaissances et compétences à mon propre service. Je cède à l'appel de choisir ce chemin, essayer, faire confiance. Des choses que j'ai peu expérimentées jusqu'alors. Mais qui après quelques essais fructueux, m'ont poussé à lever les voiles de mon projet indépendant: le bon sens.
Jamais mieux servi que par soi-même? On verra bien!
Le bon sens suggère-il qu'il n'y aurait qu'une seule bonne direction?
Sophie, la psychologue conseillère en orientation répond ainsi :
Le bon sens pour une personne, c'est de trouver "sa voie", une orientation professionnelle ou personnelle où elle se sente en accord avec elle-même. Ainsi, cette fameuse voie unique, c'est celle qui est propre à chaque personne à un moment donné. Aujourd'hui, dans un marché du travail complexe, hyper compétitif, instable et, osons le dire, peu orienté sur la préservation des biens communs, un nombre croissant de travailleurs et travailleuses se pose la question du sens. Celui de ce qu'ils font au quotidien pour "gagner leur vie". Mon métier c'est d'entendre ces questionnements et accompagner ces personnes vers des réponses individuelles qui leur permettront de remettre du vent dans les voiles grâce aux outils de la psychologie.
Sophie la militante écologiste a aussi son mot à dire sur la question:
En ce qui concerne l'expression populaire "le bon sens", chacun en a sa définition. Pour ma part, mes observations quotidiennes sur les choix effectués dans notre société me dépitent régulièrement et me font croire qu'il en manque sacrément...du bon sens! En particulier, la priorité récurrente des arguments économiques sur d'autres considérations me laisse fréquemment les bras ballants. Il arrive parfois qu'ils m'en tombent (mes bras donc). A titre d'exemple, l'incitation perpétuelle à consommer à tout va comme si de rien n'était alors qu'il est scientifiquement démontré depuis 50 ans que nos mode de consommation doivent changer pour préserver notre environnement vital. Militante d'un monde aux valeurs légèrement plus authentiques et sensible aux paradoxes, j'ai nommé mon projet du nom de ce à quoi j'aspire: plus de sens, plus de conscience, plus de cohérence!
Par quoi on commence?
A la fin de cette folle année 2020, j'ai trois idées à vous soumettre pour débuter notre quête:
Ralentir et réfléchir au sens de nos modes de vie. En parler à son voisin.
Ne pas se laisser décourager par les informations contradictoires et anxiogènes sur la planète. Le partager avec sa voisine.
Saisir l’opportunité du changement en agir pour un monde résilient. C'est un choix que chacun.e peut faire et qui impactera certainement vos voisin.e.s!
Merci de m'avoir lue et au plaisir de recevoir de vos nouvelles!
Bien à vous,
Sophie P.
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